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Horlogerie : la nouvelle vague des montres de plongée

A quoi peut bien servir de savoir l’heure lorsqu’on se trouve à 60 mètres sous les mers, comme hors du temps ? C’est le genre de questions que peuvent se poser les néophytes lorsqu’on évoque les montres de plongée. « C’est un outil indispensable, défend pourtant Arthur Guérin-Boëri, quintuple champion du monde d’apnée et détenteur de huit records du monde dans cette discipline. Leurs fonctions spécifiques permettent de calculer de nombreux paramètres, tels que le nombre de minutes passées en palier de décompression. » L’athlète français s’en sert aussi pour mesurer ses temps de récupération à la surface et calculer ses apnées d’échauffement à l’aide de la trotteuse.
Destinées à un public expert mais restreint − la France, par exemple, ne compte que 102 000 licenciés en plongée et 25 000 en apnée −, les montres de plongée peuvent toutefois séduire les amateurs d’exploration sous-marine avec tuba et même ceux qui préfèrent rester les pieds sur la terre ferme. Imposantes et sportives, les « plongeuses », comme on les appelle, rivalisent en effet d’allure.
Tag Heuer, par exemple, propose une nouvelle venue élégante. Avec son cadran inspiré du mouvement des vagues − bleu, vert ou noir −, l’Aquaracer Professional 300 est proposée en version GMT ou avec la date affichée. Elle est étanche jusqu’à 300 mètres, avec un bracelet en acier ou en caoutchouc, et le fond du boîtier arbore un casque de scaphandre, dessin indissociable de cette ligne.
A l’occasion des 7 ans de la bien nommée gamme « Diver », la marque Bell & Ross la remet au goût du jour. Avec cinq nouveaux modèles en 42 millimètres de diamètre, céramique noire ou acier, bracelet en caoutchouc ou façonné dans une toile solide. Robustes, ces montres sont étanches jusqu’à 300 mètres de profondeur. L’un des modèles est doté d’aiguilles en Super-Luminova, un matériau permettant de voir l’heure dans le noir. « Très appréciable ! », abonde Arthur Guérin-Boëri, les profondeurs des mers étant plus ou moins sombres.
Chez Seiko, c’est la technique du LumiBrite qui éclaire les index des modèles Prospex Diver’s Samouraï, nouvelles plongeuses du label japonais en 41,7 millimètres. Le design épuré est inspiré des costumes des guerriers nippons : les cornes évoquent les armures d’épaule des samouraïs et le bracelet plat rappelle l’éclat du sabre quand il est en acier.
La matière est également au centre du propos chez Blancpain, qui présente cette saison une Bathyscaphe entièrement en céramique. Son nom est emprunté à celui des engins sous-marins d’exploration des abysses, mis en service en 1948. Etanche à 300 mètres, elle affiche un cadran bleu ou vert joliment soleillé, car la fonction ne doit pas l’emporter sur le style.
Chez Omega, les Seamaster Planet Ocean 600M le démontrent aussi. Lancée en 2005, cette gamme s’enrichit cette saison de montres en acier inoxydable, avec bracelets en Nylon accordés au cadran ou à la lunette : sable, marron ou vert. Un élégant combo.
La marque italienne Panerai décline quant à elle son matériau ultrarésistant BMG-Tech, qu’elle a développé et utilise depuis 2018, sur son modèle Submersible BMG-Tech PAM02692, sur un boîtier de 47 millimètres. Une plongeuse imposante, étanche à 300 mètres et dotée d’un loquet spécifique, mettant la couronne vissée à l’abri de l’eau.
Tissot enrichit de son côté sa gamme Seastar, née en 1952, de cinq nouveaux modèles automatiques, avec bracelets interchangeables, en acier ou caoutchouc. Les cadrans sont façonnés dans une teinte noire, grise ou bleue en dégradé pour une allure sophistiquée, contrebalancée par l’esprit sportif que la lunette unidirectionnelle en acier impulse. Au fond des mers ou sur la terre, les montres de plongée gagnent en versatilité.
Maud Gabrielson
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